[RP] La Porte d'Ephel Duath (Entrée Nord)

Pour les voyageurs achevant leur voyage vers la Citadelle de Tulbegh il ne reste qu’une dernière étape. Celle qui consiste à franchir les portes de la ville.
Au sud de la région, en suivant la longue route sinueuse se dressent impassibles, les hauts remparts de Tulbegh agrémentés de deux étranges canines pointant vers le ciel : deux hautes et fortes tours. Elles ont un aspect des plus rébarbatifs avec leurs meurtrières noires ouvertes sur le nord, l’est et l’ouest et toujours pleines d’yeux en éveil.
Au travers de l’entrée du pas, de paroi à paroi, le seigneur Sombrespoir avait élevé une immense double porte de bois renforcée d’armatures métalliques, la totalité construite sous la forme d’un authentique corps de garde où des sentinelles font constamment les cent pas sur le chemin de ronde.
L’impressionnante porte la journée était ouverte, permettant à de nombreux flux de caravanes d’entrer et de ressortir sans réel problème. A l’opposé, nul ne pouvait passer à la nuit tomber sans ressentir la morsure des deux mystérieuses dents, à moins d’y être appelé par Sombrespoir lui-même ou un haut dignitaire ayant de l’influence dans les murs de la Citadelle.
Les premiers rayons du soleil commençaient à éclairer l’immense plaine de Tulbegh permettant aux sentinelles des remparts de voir à plusieurs lieux à la ronde. Les trois gardes de la porte observèrent au loin les deux silhouettes à cheval avec accablement se demandant si ces dernières allaient s’arrêter.
Ered, un garde pesant bien 120 kilos, brutal et cruel, sans aucune éducation, et même un peu stupide sur les bords (ce qui ne le rend que plus dangereux) s’avança de plusieurs pas comme pour prouver qu’il n’avait pas peur. Pointant sa hallebarde en direction des visiteurs il hurla :

- HhaaaaaaaallllTeee !!!!

[RP] La Porte d'Ephel Duath (Entrée Nord) 18415783529cea4c172mep9

[RP] La Porte d'Ephel Duath (Entrée Nord) 18415783529cea4c172mep9

Le vent dans les chevaux, la botte de la veuve contre la sienne, son cheval lourd contre la fine monture.
La citadelle se rapproche, la porte est là.

Soudain un garde qui lui barre le passage, une voix qui crie "halte", mais la Sarrasine n'a pas envie de s'arrêter.
Elle tire sur les rênes, le cheval pointe, les sabots fendant l'air, frôlant la tête du garde de très près.
L'homme recula, levant les bras pour se protéger. L'infidèle profita de ce mouvement pour rentrer dans la cour et sauter au bas de sa monture.
Toisant l'homme, la main sur son sabre et tenant ses rênes d'une main elle se dirigea vers le garde et le bouscula rudement.

- Qui es tu pour tenter de m'arrêter ? Tu n'as pas vu le signal ? Je dois aller voir le maistre, et ça ne souffre aucun retard !

Se détournant un instant du garde, elle chercha du regard la Veuve qui était entrée avec elle dans la forteresse. Puis, se tournant à nouveau vers le garde, elle cracha.

- Conduis nous, vite !

Ered jura dans un dialecte étranger, il se trouvait devant un chevalier de la Horde et par-dessus ça une donzelle d’infidèle ! Diantre, elle avait du répondant en plus, il allait falloir se la couler douce pour ne pas se retrouver avec des problèmes.
Saleté de paladine qui prend les soldats de Tulbegh pour de la_merde, si un jour j’ai l’occasion de tomber contre toi en tête-à-tête, je ne donne pas beaucoup de ta peau.
Ravalant sa mince fierté, Ered lui cracha :

- Ouais j’ai bien vu que vous vouliez rentrer grande dame mais nous d’ici on a bien cru qu’il y avait une attaque ! Pas vrai les gars ?

Tournant la tête en direction de ses deux comparses restés en retrait il se mit à ricaner niaisement appelant les deux autres à le suivre.

Son étalon, Marada, grimpa le chemin jusqu'à la Citadelle sans perdre de la vitesse. L'Infidèle et Mathie arrivèrent ensemble à la porte sans même freiner les chevaux !

L'Infidèle passa devant la Veuve juste au moment de franchir l'entrée.
Elle fila sans s'arrêter, passant au nez et à la barbe du garde qui maugéra comme une pucelle !

Mathie, qui suivait de près, tira sur les rennes et Marada se mit au pas jusqu'au centre de la cour.

Tandis que la Sarrasine en décousait avec le garde et ses copains, Mathie stoppa son cheval, en descendit et lui flatta l'encolure tout en riant de voir avec quelle facilité elles avaient forcé l'entrée.

Elle s'avança aux côtés de sa compagne de route, fixa intensément le garde un court moment avant de lui lancer :

Toi, le garde, tu parles trop ! Tu laisses entrer n'importe qui !
Va ! Quelqu'un de sage, là-bas, attend pour entrer !
Elle tendit le bras, montrant du doigt la cavalière qui attendait qu'on lui laisse le passage.

Se tournant ensuite vers la Sarrasine, elle lui fit un signe de tête.
Viens, on trouvera nous-même où est le Maître !
Dans un ample mouvement, elle referma sa cape, laissant la main sur le pommeau de son épée.

La veuve était entrée à sa suite, profitant de l'inefficacité du garde. La Sarrasine, de mauvaise humeur bouscula violement le garde.

- Une heure matinale ? Le soleil est presque à son zenith, et si j'avais voulu attaquer la forteresse à moi seule, tu crois peut être qu'un avorton dans ton genre m'aurait arrêtée ?
Assez perdu de temps, retourne donc à ton travail et fais le bien, ou le maitre entendra parler de tes exploits. On a besoin de palfreniers pour ramasser le crottin et nettoyer le purin des écuries.

Elle se détourna vers Mathie qui lui suggérer de trouver le maistre seules. Hochant la tête et ajustant son voile devant son visage, elle reprit les rênes de sa monture et se dirigea dans un premier temps vers les écuries. Les bêtes d'abord, ça lui laisserait le temps d'apaiser sa colère.

Décidément c’était la ruée vers la Citadelle ce matin ! A croire qu’on assistait au retour des missions des chevaliers de la Horde, ce qui devait provoquer une certaine nervosité.
Ered, après un dernier coup d’œil circulaire cracha :

- Oh oh !!! Je suis simplement une sentinelle de la porte et je n’ai pas le privilège de connaître le seigneur Sombrespoir. Donc pas besoin de me demander où il est en ce moment et encore moins de me demander de vous y conduire. Même si je pense que vous le trouverez sûrement à la forteresse qui se trouve là-bas.

Pointant son doigt en direction de la colline qui surplombait le centre de la Citadelle, on pouvait y voir un immense bastion fortifié entouré par les bâtiments miteux de la ville. (désolé mais la porte d'Ephel Duath est une entrée de la ville et non du fortin où se trouve les hautes instances de la Horde Sanguinaire, il aurait fallu que je précise...)
Acquiesçant un rire étouffé, Ered se dirigea vers la troisième visiteuse quand soudain une bourrasque de vent s’abattit au niveau des murailles, provoquant un hurlement sinistre.
Le vent était particulièrement cinglant à cette époque de l’année et en quelques secondes il avait déjà chassé toute la chaleur du corps d’Ered. S’emmitouflant dans sa cape, le garde prit un ton de voix plus correct :

- Même chose pour vous, vous avez l’autorisation de passer ! Bonne journée ma petite dame !

Sur ces mots, une voix grave venant de l’intérieur du refuge des gardes s’éleva :

- Ered, fais les rentrer un moment !

La lourde porte de la planque des sentinelles était ouverte, il suffisait d’emprunter un petit escalier collé sur le rempart.
A l'intérieur du baraquement, outre une table et quelques chaises, des munitions _ carreaux et flèches, parfaitement triés ainsi qu’un âtre, sur lequel reposait un chaudron. Bien que destiné à faire chauffer de l'huile pour asperger d'éventuels assiégeants, la marmite servait actuellement à cuire une sorte de soupe, pas particulièrement appétissante mais dont le fumet était somme toute agréable.
Trois hommes étaient installés dans la pièce. Tous étaient revêtus de leur tenue militaire, une cotte de maille plus ou moins en bon état et une arme à leur côté.
Le premier d'entre eux semblait être un turcoplier. Il devait friser la trentaine, un grand gaillard à la charpente massive, un visage rougeot caché derrière une barbe rousse mal peignée. Une cicatrice, particulièrement mal recousue, traversait sa joue gauche. Bien que maniant l'épée large, le caporal avait une ceinture sur laquelle était suspendue 3 francisques. Il était assis à la table, un bol de soupe chaude fumante entre les doigts.
Le second était une sorte de grand dadais boutonneux d'à peine 17 ans, aux avant-bras longs et décharnés. Il avait un air malicieux et des yeux rieurs, qui ne cadrait pas vraiment avec l'emploi qu'il occupait. Pour accroître encore le décalage, sa cotte de maille semblait trop petite pour lui. Il portait de manière désinvolte une épée longue et s'appuyait contre un mur, prêt d'une meurtrière. Un arc long, encordé, reposait à une main de lui.
Le troisième était un homme de bonne taille, plutôt musclé, à la peau mate. Son visage était taillé à la serpe, une mâchoire carré, lui donnant un air viril. De cheveux noirs, la barbe de trois jours qu'il arborait lui conférait un air sale. L'épée à la main, il effectuait quelques mouvements pour se réchauffer.

Le turcoplier leva les yeux sans lâcher son bol de soupe lorsque les trois femmes arrivèrent. Il leur fit un signe de tête, sorte de bonjour silencieux que s'échange les hommes qui se respectent...

Rrrr...
Un grognement sourd entoura la Veuve. Elle n'aimait pas la façon dont le garde les avait fait entrer dans la ville et encore moins le fait qu'ils les rattrapent, elle et la Sarrasine pour les conduire dans ce repère !

D'un regard, elles s'étaient fait comprendre qu'elles resteraient sur leurs gardes, pas question de désarmer ou de baisser l'attention !
Aussi, Mathie avait-elle tiré son épée du fourreau de cuir lorsque l'homme leur avait demandé de le suivre...Elle avait gravit les escaliers épée au clair, prête à salir sa lame. Les champs de bataille étaient jonchés de ses victimes, elle ne laissait jamais la moindre chance à l'adversaire et ce n'était pas aujourd'hui qu'elle le ferait !

Lorsqu'elles étaient entrées dans ce réduit où flottait une odeur de tambouille infecte, la Veuve avait plissé les yeux afin de laisser ses pupilles s'habituer à la pénombre tranchant avec l'air froid et sec de l'extérieur.

Un homme leur faisait face, un de ces hommes qu'elle avait côtoyés et dont on ne savait jamais très bien s'il fallait le considérer comme un ennemi ou non ! En tout cas, jamais comme un allié !
Il n'était plus de prime jeunesse et la cicatrice dépassant sa barbe laissait deviner qu'il avait du sinon se recoudre lui-même, au moins le laisser faire par un amateur tant elle était boursouflée et d'une couleur presque violette. Mathie, elle, savait recoudre ! Elle en avait soignés des Croisés, recousant, cautérisant, arrachant, coupant...tout ce qui pouvait entraîner la mort ! Cet homme-là avait du souffrir...Elle en eut un léger rictus.
Rapidement, elle dévisagea les deux autres qui ne semblaient pas être aussi durs et rudes que le premier. Si leur force était les armes et la force physique, l'autre avait une autre force que Mathie voyait briller dans son regard qu'elle soutenait à présent.

Ce n'est qu'après de longues secondes qu'elle répondit à son signe de tête tout en assurant la poigne de son épée, dégageant d'un geste vif, sa cape découvrant la dague à sa ceinture.
Elle n'aimait pas parler, les mots, souvent étaient de trop, une perte de temps, un risque supplémentaire de tirer l'épée trop tard...Aussi, attendit-elle que le turcoplier parle...

De mauvaise humeur, la Sarrasine suivit malgré tout le rustre qui les conduisit au poste de garde.
A l'intérieur, l'odeur la saisit à la gorge. Sueur, tambouille froide, odeurs lourdes d'hommes trop longtemps confinés, elle fronça le nez sous son voile.
La Veuve avait tirer son épée et dégager ses dagues, reflexes d'une compagne sur qui on devait pouvoir compter pour protéger ses arrières en combat.
L'infidèle jaugea les hommes présents.
Le garde de la porte, un hercule brutal et visiblement fier de ce qu'il avait réussi à conserver entre ses jambes pour le moment.
Le rouquin balafré, visiblement des allures de chef. Adversaire probablement dangereux. Pour le moment, elle lui rendit son salut d'une légère inclinaison de tête.
Le grand dadais, faussement innofensif , à surveiller. Ce genre de grande carcasse pouvait se déplacer rapidement et la fourberie était l'arme des faibles.
L'autre, mis à part qu'il la rendait nerveuse avec ses mouvements d'épée désordonnés, elle préférait réserver son opinion. Parfois les choses ne sont pas ce qu'elles paraissent au premier abord.
Une autre femme les accompagnait, portant les armes des chevaliers de la forteresse. Décidemment, les nouveaux affluaient ces derniers temps.
Après quelques instants à se dévisager les uns les autres, la voix de l'infidèle se fit entendre sous son voile noir.

-- Que voulez vous ? Pourquoi nous retarder alors que nous sommes attendues ?

Le Turcoplier reposa son bol et fit un geste de la main :
- Ne restez donc pas sur le pas de la porte, installez-vous. Turcoplier Draven, Alexander Draven. Le grand là-bas, c'est Ivanov Ivanovitch
Le chef se pencha sur la table, mit sa main en écran pour masquer sa bouche, comme s'il allait révéler un secret d'importance, puis il ajouta : y'a pas que son nom de marrant, si vous voulez mon avis...
Puis il reprit d'une voix plus forte : et le gars là-bas, c'est Karl Krueger, un rude combattant !
Draven s’arrêta de parler en espérant que les trois dames daignent à s’asseoir le temps qu’il puisse fournir ses informations...

Une étrange envie de mettre sa lame sur le cou juste dessous la barbe rousse lui chatouilla la main...Elle n'aimait pas être ainsi obligée de se soumettre à la bonne volonté d'un homme...Et elle se sentait prise au piège, là, dans cet abri...Il y avait trop de gens qu'elle ne connaissait pas. Les hommes d'abord, ensuite cette femme qui avait été contrainte de les suivre, l'Infidèle et elle jusqu'ici !

*Un Turcoplier.* Pensa-t-elle. *Je ne m'étais pas trompée...*
Ses doigts se serrèrent, se relâchèrent, se serrèrent à nouveau sur la garde de son épée avant qu'elle n'ouvre la bouche.
Nous ne sommes pas là pour prendre le thé, messire !
Nous avons, enfin, regard vers la troisième femme, en retrait la Sarrasine et moi, nous avons rendez-vous avec le Maître !
Vous nous faites perdre notre temps...Alors, pressez-vous ! Dites ce que nous avons à entendre et faites-nous conduire auprès du Maître !
Son regard se riva sur celui du Turcoplier, elle resta droite, prête à la riposte...

Le turcoplier éclata de rire... avant de boire bruyamment un peu de sa soupe comme pour laisser échapper un certain sang froid face à la femme impatiente.
De son côté, Karl Krueger qui était toujours en train de "jouer" avec son épée ne put s’empêcher d’acquiescer un sourire face à la réaction de son chef. Ce dernier reprenant rapidement son sérieux répondit enfin :

- Je suis ici dans mes quartiers chevalier et je n’ais aucune raison d’inviter des personnes comme vous pour prendre le thé. De plus si j’ai ordonné qu’on vous conduise à moi, c’est exactement pour éviter de perdre du temps à notre Maître. Ce dernier doit s’occuper d’affaires et il ne pourra donc pas vous recevoir. Voilà pourquoi j’ai donc reçu des ordres venant de mes supérieurs. Je dois remettre des missives à la dénonnée Mathie ainsi qu’à la Sarrasine. A croire que le Grand Maistre avait été mis au courant de votre arrivée…
Par contre... regardant la troisième femme, je n’ai rien pour vous !

Désignant du menton deux étuis cylindriques posés sur la table où devaient se trouver deux lettres, Draven se mit à boire sa soupe. C'est le silence qui suivit qui fut pesant, comme si personne ne voulait vraiment discuter. Mais il fut interrompu lorsque le turcoplier déclara :

- Il est temps que je fasse le tour des murailles, pour voir si tout va bien… Vous devriez vous dépêcher de lire, peut-être que cela est urgent. Mais vous pouvez rester dans cette pièce, aucun problème. Ce n'est pas interdit par mon règlement en tout cas...

Il sortit de la tour de guet et disparu, dans un rire retenu et diffus qui était cependant arrivé jusqu'à la pièce des gardes.

La Sarrasine sentait sa compagne bouillir de colère, mais elle connaissait suffisement le maistre pour savoir qu'il ne faisait rien à la légère.
Sans un mot, elle prit la missive qu'on lui tendait, remerciant d'un signe de tête.
Elle examina le sceau, il n'avait pas été rompu et semblait authentique.
S'approchant d'une fenêtre pour avoir une meilleure lumière, elle le brisa et déchiffra l'écriture serrée du maistre.
Au fur et à mesure de sa lecture, son regard se durcit et ses sourcils se froncèrent.
Finalement, elle se tourna vers le Turcoplier.

- Merci d'avoir rempli votre mission Messire Draven. Je pense qu'effectivement, nous n'avons plus besoin de vos services.
Chevalier Mathie, une petite mise au point en privé s'impose, mes quartiers ne sont pas loin.
Que votre journée soit fructueuse.

Sur ces mots, l'infidèle se dirigea vers la porte, lançant un coup d'oeil à la 3eme chevalière présente, qui semblait un peu déroutée en ces lieux.

Ses doigts se serrèrent sur la poignée de son épée à en faire devenir blanches ses jointures.
Son sang commençait à s'échauffer et l'air suffisant du rouquin lui devenait proprement désagréable !

Elle avait appris à maîtriser sa fureur et ce Turcoplier en bénéficiait pour l'instant !

Il parla de missives à remettre à chacune d'elles...

Mathie tendit la main et se saisit de l'étui que l'homme venait de lui désigner.
Elle l'ouvrit d'un geste vif, gardant l'homme à l'oeil pendant qu'il sortait...Elle viendrait bien l'heure où elle lui ferait sentir son animosité et ravaler ses paroles !

Pour l'heure, elle se pencha sur le document qu'elle lut avec attention.
Le Maître avait écrit...
La Veuve ferait ce qu'il demandait.

Elle quitta le lieu, rengainant son épée, sa cape voletant autour d'elle, elle suivit la Sarrasine...Elles avaient à se parler !