La discrétion est aussi un atout

Se terrer pendant quelques jours enfin bon c'était surtout pour décuiter du bon breuvage qu'elle avait siffler en douce et la voici de retour à la Horde emmitoufler dans sa cape. D'un pas de louve comme à son habitude et en roulant des hanches elle arpenta les ruelles afin de se rendre au domaine, à peine elle eu le temps d'arriver aux portes qu'elle remarqua une silhouette.

La brune était curieuse et aimait savoir qui venait se présenter au domaine, une proie égarer, un moinillon qui voulait se faire rosser les reins ... hmmm elle ne manquait jamais d'idée. Un petit sourire de satisfaction enfin des visiteurs en plus un homme c'était rare d'en voir par ici.

Auxane baissa sa capuche et arriva sur le côté de l'inconnu, de ces yeux émeraudes elle scrutait les siens afin de déceler quelconque intention.

- Que veux-tu ? si tu cherches les maisons closes elles sont dans les ruelles voisines lui lança-t-elle.

Et alors elle n'allait pas sympathiser elle ne savait pas qui il était, peut-être un espion. Elle balança d'un revers de main sa natte qui traînait sur son épaule et par pur prudence la déplaça sur sa dague.

[Pas de souci^^]

Cour des miracles, seul refuge des borgnes et autres bossus de ce Vaste Royaume, en cette Cour, aucune loi, aucune règle hormis quand celles-ci sont imposées par un semble d’Ordre arrivé de nulle part.
Tous ont une histoire, tous ont un passé. Certains indépendants jusqu’à présent sans avenir tout comme cet être qui déambule dans les quelques ruelles escarpées de cette partie de la ville de Paris à la recherche bien précise de ceux que l’on nomme les sanguinaires.
Il chante pour certains, braille pour d’autres mais n’a que faire du titre que l’on pourrait lui attribuer car lui…

Seul maitre en ma folie,
Autoproclamé Roy des folles,
Les culs propres mal séchés,
Moi j’les tambourine à ma guise !

Aucune rime dans ses mots et pourtant la chansonnette est poussée jusqu’à ce qu’il entre enfin dans cette petite cour à l’intérieur même de cette vaste Cour aux miracles.
Domaine qu’il recherchait et qui faisait l’objet de toute son attention, voici maintenant qu’il se trouve face à elle et pourtant le chemin semble lui être coupé.
Silhouette mystérieuse, discrète aux odeurs parfumées qui vient tout juste d’annoncer sa venue. Mais le folle s’approche sans gêne, sourire permanent sur le coin des lèvres. Aucune arme à sa ceinture car ses armes sont ses mains, ses griffes et ses dents.
Les pas sont franchis, nulle envie de faire demi-tour et c’est sans même réfléchir qu’il s’avance encore et encore jusqu’à arriver aux portes. Il ne fait aucun doute que sa présence est révélée aux yeux de…

La Volpe ! Toi, ici ?! Mouahahahahahahah !

Le corps se jette en avant et vient s’affaler contre l’épais mur de la bâtisse alors qu’il fixe désormais son nouvel interlocuteur. La Volpe, sombre personnage qu’il connait bien et pour cause, celui-ci lui aura déjà passé les fers aux poignets quand il était recherché par le guet royal.
C’était il y a bien longtemps… S’en suivit quelques séances de tortures et autres interrogatoires musclés. Sans doute depuis cette sombre époque qu’une case aurait quelque peu explosée dans son esprit et le voici maintenant délivré de toute raison.

L’on dit qu’ça recrute pas mal ici mais je n’savais pas qu’les trognes dans ton genre osaient s’aventurer en cette Cour…

Il se rapproche, visiblement il n’est pas reconnu.

Tu m’remets pas hein ? Y parait qu’pour cent écus y suffisait d’me ram’ner vivant chez les culs ferrés !

Il s’en souviendra, un ancien mercenaire ne peut oublier ses prises du passé…

Hm...

Mais que voit-il enfin, nouvelle présence en ces lieux, une femme qui plus est, tout ce qui pouvait donner certaines envies au Roy des fous. Visiblement, elle ne l'avait pas vu et afin de se faire ressentir, le voici qui se décale légèrement. Les maisons closes, lui n'a plus le droit de s'y rendre et pour ce qui concerne la Volpe, sans doute est-il encore un de ces innombrables puceaux.

Le maitre des lieux nous attend femme, pars donc le quérir !

Nouveau rire sans fin mal contrôlé qui s’impose, bienvenu chez les fous ma belle...


[Tout comme moi et comme vous l’aurez deviné, on a jugé bon de créer un petit passé en commun à nos deux personnages].

Citation :

Les gens s'imaginent facilement que ces lieux sont calmes, qu'un peu comme partout on va aux champs, en cuisine, au lavoir ...
Mais Non ! il n'en est Rien. Rien n'est pareil icy bas, dans ces lieux dits glauques. La Cour des Miracles c'est déjà une autre dimension, mais derrière ces murs là, où se passent l'étrange scène qui voit deux hommes et une femme se rencontrer, oui derrière ces murs là ... c'est un combat de chaque instant.
D'Amour et de Haine.
D'amour, de soumission, à Baphomet l'Idole.
De Haine contre tout ce qui peut s'y opposer !

Les gens s'attendent à de pauvres erres sans le sou, mais qui agiraient par bienséance et se parleraient doucement, poétiquement.
Mais Non ! il n'en est Rien. Rien n'est pareil icy bas, dans ces lieux dits glauques. Et derrière ces murs là ...

J'en veux pour preuve ...

Putentraille de putentraille ! Cours Apeau ... courssssssssss ! Je l'ai ... je l'ai ...

Et vas y qu'j'te plonge le nez dans la ch'mise, et que j't'hume l'odeur des corps suants. L'essence Ciel ! Cette chemise, c'est un peu comme une relique, SA relique. La Grande Prêtresse ne verra rien. Une p'tite chemise de rien du tout ... juste pour l'avoir toujours là près de son coeur, un phare dans sa vie, une prière de tous les instants ! La femme à la tête de Lion, la Fauve ! Ha Baphomet soit ressucité ! Là de suite, en chair et en os, pour se jeter à ses pieds, les lui lécher, le vénérer de cette opportunité sans nulle comparaison. Elle lui sacrifiera tout, des animaux, des vierges, des bébés tout ... s'il lui laisse respirer la relique ayant appartenu à sa messie ... enfin à sa Merci !

Et l'étrangère, dans une nuée de voile, saute quatre à quatre les escaliers qui la mènent des sous sols au rez de chaussée, s'échappe en quatrième vitesse du Domaine parc'qu'elle a bien entendu des pas précipités derrière elle ; mais elle n'a pas le temps de se retourner. Non, elle ne sait pas se battre. Mais mettre sa peau en sécurité, elle sait faire. Elle est véloce l'ancienne esclave, et voleuse la Discrète !

Grande respiration, gamellage modéré pour contourner la ruelle, tourne à droite, pis à gauche ... maudit labyrinthe ! ça pue, ça crie, mais elle porte toujours sa relique religieusement contre sa poitrine. Il lui faut. Il LA lui faut à tout prix ! Elle peut pas s'empêcher d'voler d'emprunter des trucs ... des tas de trucs qu'elle va pouvoir stocker dans ses grands appartements de Médecin de la Horde : des salles de tortures, des cachots à n'en plus finir, des étagères et des bibliothèques d'organes, de cheveux, d'ongles de pied...



Putentraille Apeau' ... cours, cours ... vole ! Par les co****** d'Aristote !!!

Dérapage net. Elle est devant la sortie, 'fin l'entrée, 'fin les lourdes portes. Rha que la peste soit dans les Royaumes ! Bon, elle s'recoiffe, reprend ses airs de méd'cin bien sadique et :

- Mais ouvr' qu'attends tu ?!
- C'est qu'justement ... derrière ... il y a ... des hommes qui voudraient ...
- Ah enfin ! les cobayes ... hum pard'on ... les malades qu'y ont b'soin d'êt' soignés hein ...
- Mais y a Auxane qui ...
- Oui, oui, c'est bon j'sais qui est Auxane ... rhaaa ouvre ... où tu s'ras l'premier à goûter à la chaise de Juda ! Et j'suis pas sûre qu'Auxane elle tiendra les chaînes bien longtemps ! T'pourras descendre plus vite com'ça ! Allez ...

La discussion prend du temps, et s'achève finalement sur l'ouverture des portes. Découverte de la scène. Les deux hommes tournées vers la porte, à priori pressés d'entrer. Auxane et son air indéfinissable. Apeau' qui n'en a rien à faire de leur tête ... pour finir immerger dans un bocal, ou couper en morceaux dans des fioles, ça f'ra toujours l'affaire. C'pas l'tout r'sortir les vieilleries des sous-sols, encore faut il les essayer.
Grand sourire visant à les mettre en confiance ...

Messires, messires ... bien heureuse de vous accueillir en ces lieux ... bien joli c'que j'vois là ...

Cache la chemise relique dans son dos, passe en revue les troupes ... deux jambes, deux bras et deux yeux pour chacun. ça f'ra l'affaire ...

Mais avant même de les inviter à la suivre, des bruits de pas se font entendre derrière ces Murs là ...

Peste soit des sangsues!

L'infidèle a encore frappé ! Pas la peine de chercher midi à quatorze heure, la geignarde a encore fureté dans ses affaires ! Ni une ni deux, quand elle avait vu sa porte ouverte et un tas de voilage s’échapper du couloir, la Fauve avait filé à vitesse lionne en furie !

Bon sang qu'elle regrettait ses vingt ans et sa jolie foulée, la rousse. C'est qu'elle avait une belle endurance l'ordure, pas facile pour l'éclopée de suivre la gazelle!

Bouge ton fion Servane, tu vas quand même pas te laisser distancer par cette gazelle ! Allez allonge la jambe ! Bordel que ça fait mal.... Macarel que ça tire ! Pute de patte folle ! Pute de pavés glissants ! Ah non hein, pas le moment de s'étaler devant les autres, hors de question de bouffer la merde qui traîne sur le sol !

Si je l'attrape, je l'étripe! Non d'abord je lui fais bouffer ses voiles et tout ce qui va avec et après je les lui fais ressortir par les boyaux ! Et je vais les lui chercher avec une petite cuillère en prime ! Bordel plus vite, si je la chope pas à la porte, je m'assoie sur mes... mes quoi d'abord??? j'sais même pas ce qu'elle m'a chouravé la gueuse !

Ah la garce, Ah la fétide! Ah je la vois !

La rousse ralentit un peu, le souffle est aussi court que le pas est lourd. la porte est a quinze pas maximum, elle ne lui échappera pas!

Maryahhhhhhh!!!!!

Merdum, y'a du monde au balcon ! Furieuse, la fauve s'arrête et termine la distance qui la sépare de sa proie en marchant. Sourcils froncés et yeux furibonds, elle s'avance menaçante, prête à lancer son poing en pleine figure de l'infidèle quand d'un coup elle se crispe.

Bordel, c'est vrai, j'y ai promis qu'y aurait pas d'vague! Foutre ça date d'à peine hier ! S'il m'chope, on est bonnes pour l’arène ! Puis l'a des yeux partout le petit de Memma... S'ça s'trouve l'est déjà là à fureter à une fenêtre... Arff quelle saloperie cette femme ! Lui pourrir la vie, voilà elle est sur terre pour lui pourrir la vie!

Humm euh Maryah....? Humm ah tiens Auxane comment ça va...? Humm euh... Oh des hommes...? Des vrais ? C'est pour tes appartements Maryah ?

Doucereuse, la bête tourne autour de la brune, les yeux lancent les flammes de l'enfer alors qu'elle fait mine de s'intéresser à la commande de la soit disant docteur. La garce ne perd rien pour attendre ! Et puis elle va lui rendre son ... son machin d'abord ! Parce que c'est à elle ! M'enfin pour l'heure, l'autre doit être dans les parages com' d'habitude... Se tenir tranquille oui se tenir tranquille et l'étriper plus tard! Un regard envers les deux bonhommes, y'a du frais et du moins frais...

Humm on peut pas dire qu'ils se soient fichus d'toi... Bien que celui là, là il ait l'air moins gaillard que l'autre... J'espère que tu t'es pas fait avoir parce que celui là, il f'ra pas long feu ! On t'a fait un prix j'espère !

[ Bienvenue à la Horde^^]

Tiens un deuxième homme, merci Grand Baphomet pensa-t-elle. Bon le dernier arrivant papotait beaucoup. Ils auraient sans doute voulu des petits gâteaux pour accompagner la causette. Auxane attendait bras croiser limite à verser la ptite larme pour leur retrouvailles. Tiens ça y est on lui adressa la parole.

Lednwei a écrit:

... Le maitre des lieux nous attend femme, pars donc le quérir ! ...

Femme !! Femme !! non mais pour qui il se prenait celui là, le jour ou elle recevra un ordre d'un homme il pleuvra des grenouilles et les seuls ordres qu'elle reçoit viendrait de Tann point barre, bon sauf si il lui dit d'aller dans son plumard il pourrait toujours attendre là dessus ou sinon il en faudrait des seaux d'alcools, pas qu'il était repoussant le rôdeur mais pour servir de distraction il y a les catins du coin.

Auxane allait dire quelque chose quand la porte s'ouvrit c'était Apeau qui arrivait.

- Tu as vu Maryah tu as de la chair toute fraîche pour toi annonça-t-elle en désignant du menton les deux mâles.

Décidément c'est qu'il y avait du mouvement dans le domaine, la Fauve arriva à la suite du doc mais à voir le regard de la lionne vers Apeau on dirait qu'elle avait une dent contre elle voir tout un râtelier en faite. A la remarque de Fauve Auxane sourit, c'est sur que la gente masculine manquait un peu par ici à croire qu'ils avaient peur des Sanguinaires bon sauf que ces deux là étaient l'exception.

-Ca va très bien Fauve, surtout quand Baphomet nous apporte deux beaux présents comme ces deux là. Il parait que Tanneguy les attend, au risque de faire entrer je ne sais trop quoi dans le domaine faudrait qu'ils montrent pâtes blanches. Sinon ils pourront t'être utile Maryah dit-elle en regardant les hommes de la tête aux pieds qu'en penses-tu ? croix-tu qu'ils feront de la bonne marchandise ? enfin comme à chaque bétail faut tâter l'animal pour savoir conclu-t-elle en s'approchant prête à joindre le geste à la parole.

Puis elle jeta son regard vert du côté du dernier arrivant : au faite toi ne me dit pas ce que je dois faire et encore moins en employant ce ton avec moi sinon ça pourrait te coûter la langue, sauf si tu veux t'en séparer de suite je peux t'aider. Un petit air malsain se dessina sur son visage, qui a dit qu'elle était un ange voyons.

Tâter, tâter elle aussi se posait la question et était bien tenter mais il ne faudrait pas qu'elle se fasse couper la main pour tâtage abusif. Un léger sourire se dessina pour une fois que c'était les femmes qui en profiteraient n'est-ce pas, alors pourquoi s'en privé.

Tiens on dirait que le premier inconnu avait retrouver sa langue personne ne la lui avait arraché, mais à la remarque d'Apeau le beau sourire de la brune s'évapora aussi vite qu'il était arriver. Est-elle blonde ma parole ou a-t-elle juste une mémoire défaillante pensa Auxane. Elle se pencha du côté de la doc et lui murmura ces quelques mots en guise d'information : - heu Tanneguy, c'est le grand chef enfin le rôdeur celui qui a dû t'accorder ta vie ici, c'est le maître des lieux en somme.

Que dire de plus il fallait qu'il vienne pour qu'elle lui montre en chair et en os de qui elle parlait vraiment. Elle soupira ce qui fit virevolté quelques mèches rebelles, alala ces jeunes recrues ils n'ont pas de mémoire et ces hommes là ils ne veulent même pas jouer, quoique il lui manque toujours la réponse de l'autre homme si il voulait se faire couper la langue.

- Dis moi Fauve tu peux aller chercher Tanneguy s'te plait dit lui que ... Elle se tourna vers les deux hommes et leur demanda : qui doit-on annoncer ?