CM ... Com' à la Maison

Médecin Nombre de messages : 77 Date d'inscription : 22/12/2012

Et voilà qu'elle y était. Ses Appartements !

Nauzhror, ses ruelles sales, ses bicoques délabrées, son domaine presque abandonné. C'était bien glauque pour la plupart des gens, mais pour Elle ... c'était son Palais ! Des mille et une nuits certes, car ici le jour s'exprimait peu.
Apeaucalyps' n'avait jamais eu ses appartements ! Où que ce soit ! Esclave, servant, galérien ni vagabond ne possédait de foyer. La pièce était sombre, pas encore chauffée, mais c'était chez Elle !
Une paillasse, une table, un banc et même un coffre. Il ne lui en faudrait guère plus. Le reste irait dans son "cabinet". Un petit rire nerveux s'échappa d'entre ses lèvres.

Elle lâcha ses quelques affaires, et sauta sur sa paillasse, se cognant du même coup la tête au mur. Ah ! sa maladresse légendaire était de retour. Elle pouvait défaire ses voiles icy, et apparaître sans crainte sous les traits de la gentille et souriante Maryah. Elle était dorénavant parmi les siens, parmi ceux qui ne s'offusqueraient de rien ; ni de ce qu'elle avait été, ni de ce qu'elle avait du faire. Difficile de cacher au grand jour ce côté obscur, mais cet endroit lui permet de rétablir un équilibre nécessaire au développement de tout son potentiel.

Elle posa un regard sur son épée et son bouclier, se disant que l'habit faisait le moine. Elle n'avait jamais vraiment combattu ... enfin, à la loyale. Mais elle était entrée dans la Horde, où la renommée de ses talentueux combattants n'était plus à faire. C'était énorme.Le combat, elle n'y connaissait pas grand chose. La médecine, pas grand chose non plus. D'où elle venait, on aidait plutôt à mourir qu'à guérir. Bon, les potions et poisons, c'étaient d'jà plus son truc. Elle prévoyait de faire rentrer certains instruments de torture, cela attirerait et attiserait suffisamment l'intérêt des Autres ; ça ferait diversion !

Tiens d'ailleurs les autres... il faudrait bien qu'elle aille à leur rencontre maintenant. A moins qu'elle se consacre à rechercher l'idole ; une éternité qu'elle n'a plus vu quelque chose de semblable ! Elle attend ce moment si fortement ...
Ses souvenirs la submergent, là bas, la commanderie ... la lutte, le sang, les départs précipités ... les galères et les nefs qui se croisent sans arrêt ... Ah ! si elle avait pu y rester !

Et puis, rêvant d'étendue sableuse, c'est le sommeil qui vient la chercher. L'étrangère s'endort dans ses appartements sans demander son reste.

Ce soir, elle est libre. Ce soir, elle est Reyne. Ce soir, elle est Elle.

Médecin Nombre de messages : 77 Date d'inscription : 22/12/2012

C'est avec une certaine hâte que Maryah pénètre dans sa chambre, ce jour ci. Servane la Généreuse ... ça y est, enfin elle y est ! Trouvée ! Elle pose ce livre dérobé ... emprunté ... auquel elle ne comprend rien, mais l'excuse bidon est passée, c'est l'essentiel.

Elle retire ses nombreux voiles et se jettent sur ce qui lui sert de paillasse. Dire que la Fauve a cru qu'elle pourrait en avoir contre Elle. Mais quelle image pouvait elle donc renvoyer ? Ses activités d'avant ... elle n'avait pas eu le choix ! Ici on demandait aux gens leur dernière volonté avant de mourir, elle, elle incarnait c'te dernière volonté. Mais que pour les condamnés à mort et les mourants. Elle n'était que leur fin du monde, leur Apocalyse ... ce qui lui avait valu ce très poétique surnom, qui lui allait comme un gant ... qui lui collait à la peau. Mais jamais elle ne serait venu retirer le dernier souffle à la Généreuse ... non ...
D'ailleurs, celle-ci était-elle seulement mortelle ? N'était-elle pas une partie de la Bête ?

Les yeux grands ouverts, Maryah passait en revue toute cette époque. L'attaque au port, la galère, les mois sans fin et sans terre, les marchés aux esclaves, les sacrifiés, les exécutés, les enchaînés ... l'Apeaucalys'... Il lui semblait parfois êtr' une vieille femme ...

Et pourtant ...

Restait plus qu'à attendre la Fauve, elle était très curieuse de connaître la Fin de l'Histoire.

Nombre de messages : 70 Date d'inscription : 22/12/2012

Il ne lui a pas fallut longtemps à la rousse pour trouver le domaine de l'infidèle. Une femme voilée, il n'y en a pas tellement dans le domaine et les autres lui ont rapidement enseigné l'antre du médicastre. Médicastre... Pfut quelle rigolade ! Jamais la Maryah n'avait sauvé la peau de qui que ce soit dans sa chienne de vie. La voleuse d'âme qu'on l'appelait chez les galériens et c'était pas pour ses talents de soigneuse ! A un moment quand l'épuisement avait gagné son corps dans la cale, la rousse avait espéré sa venue. Comme tant d'autres, elle avait fini par appeler la mort de tous ses vœux mais jamais l'infidèle n'avait posé son regard sur elle. Elle avait du se contenter de lire le soulagement dans les yeux de ses compagnons de galère qui partaient les uns après les autres. S'il n'y avait eu son orgueil, elle l'aurait supplié de lui accorder ses faveurs mais jamais au grand jamais elle ne l'aurait avoué aujourd'hui !

Maryah !!

La porte s'ouvre en grand sur la rousse qui attend des explications. En deux enjambées, elle est dans la pièce et s'autorise même un coup d’œil circulaire avant de chercher l'esclave du regard. Sifflant d'admiration, la Fauve entrouvre les bras en tournant sur elle même.

Mais dîtes donc... Madame a fait du chemin... Voilà donc ta nouvelle tanière...? Quel luxe dis donc !

Stoppant devant la brune, elle s'avance vers elle en haussant légèrement les sourcils.

Il va falloir que tu m'expliques ma belle Maryah... Oui il va falloir que tu m'expliques parce que je pense qu'il a du y avoir une erreur... Figure toi la surprise qui fut la mienne quand j'ai appris que tu t'étais appropriée les appartements du médicastre !

Secouant légèrement la tête de gauche à droite, elle émit un petit rire sarcastique avant de poursuivre.

Médicastre... J'ai failli en avaler ma langue ! Je suppose que tu as une explication à cela n'est ce pas Maryah... ? Oui il doit bien avoir explication parce que toi et moi savons que tes dons n'ont jamais réussis à sauver qui que ce soit hein...

Médecin Nombre de messages : 77 Date d'inscription : 22/12/2012

Sursaut !
La Fauve entre tel un Fauve ! Prête bien sûr à lui sauter à la gorge ... Maryah a encore l'image de l'esclavagiste à qui Servane a arraché un bout de nez et un bout d'oreilles. Elle voudrait pas franch'ment qui lui arrive la mêm'chose.

Elle s'asseoit, dos droit sur son plumard, attendant qu'la Rage passe, veillant toujours à ce que son regard ne soit pas plus haut que celui de la Généreuse. Elle regarde ses chausses, soumise, bien que les remarques commencent à bouillir en ses entrailles.

Mes dons, com'tu dis, ne me servaient pas à sauver ... quoique ... je leur offrais la délivrance et leur dernière volonté, quelle qu'elle soit ...

... oui peu importait le dernier vœux de ces galériens, elle exauçait ; elle était là pour ça, et Calderon avait fondé sa réputation là dessus. Bien sûr, tout ça elle l'avait vit'oubliée. Santé mentale oblige ! Sauf que la subtile fragrance de la Rousse lui ramenait tout ce courant de souv'nirs. "Tuer n'est pas jouer ; tuer c'est respecter", ne lui avait elle pas suffisamment expliqué.

T'as vu un aperçu d'mes dons ... mais la Liberté et la Foi m'en ont apporté beaucoup d'aut' ! J't'assure qu'j'peux fair' aut'chose ! Pis c'est pas moi qui est dit ou qui m'suis appropriée ... c'est LUI qu'y a dit ! Pis t'peux avoir confiance en mes poisons ... ça t'a connu ... et les potions pour ramer ... hein ... et celle pour dormir ...

Apeau' relève vite fait la tête, histoire de voir si Elle décolère. Faut qu'elle se mouille ou l'autre n'en fera qu'une bouchée ...

T'sais icy ... y sont quand même bien moins pire ... j't'assure j'ai changé ... j'f'ra c'qu'on m'demand'ra ... Pour sûr qu'j'suis pas forte en soins, mais s'y tiennent c'qui disent, ça d'vrait pas s'bousculer au portillon. C'sra comme avant ... toi et moi ... à la vie, à la mort ... laisse moi un'chance, y z'ont rien vu ... allez ...

A la vie, à la mort ... combien de fois les deux femmes s'étaient elles opposées au Cap'tain et sa cruauté sans limite ? Chacune avec ses moyens bien sûr ... L'une à coup d'bâton, l'autre à coup d'douceurs.
Et la vie, sur ce marché aux esclaves, ils l'avaient tous obtenu ... et la mort, la rousse, elle ne l'avait pas eu ...

Maryah regarde enfin Servane et répète :

Allez Généreuse ... s'te plait ... à la Vie, à la Mort ...
Après Baphomet, c'est toi qu'j'servirai ...

Nombre de messages : 70 Date d'inscription : 22/12/2012

Généreuse et voilà qu'elle recommençait avec ce surnom ridicule ! Les yeux lancent des éclairs, la rousse n'apprécie pas de se faire rappeler ses faits d'armes sur la route des épices. Bon sang, fallait-il que Baphomet lui en veuille à ce point pour lui placer un tel boulet entre les jambes? Avait-elle commis si grand crime en plaidant la vie de ces esclaves???

Nul doute que cela était son prix à payer pour sa faiblesse et la rousse était convaincue que la dette ne s’arrêterait pas en si bon chemin !

Lasse, la Fauve se tourne à sa gauche et d'un geste nerveux attrape une chaise. Sa jambe est encore raide de la promenade de la veille et les tiraillements lui imposent de s’asseoir rapidement. Prenant appui de ses mains sur le dossier, elle s'assoit à califourchon posant sa tête sur ses coudes en fixant l'infidèle. Les minutes passent au fil de sa réflexion quand de guerre lasse, elle soupire bruyamment.

Ta place n'est pas ici Maryah... Tu es entrée aux portes de l'enfer ! Ne vois tu pas qu'ici il faut savoir se battre pour survivre? Là bas tu étais dans ton domaine, tu avais un rôle à jouer et c'est ainsi que tu es restée en vie mais ici...

Secouant la tête, elle la fixe en martelant chaque mot.

Ici tu ne tiendras pas deux semaines sans te faire transpercer la peau! C'est un coupe gorge Maryah ... Ici on peut pas jouer avec des potions pour se sauver la mise! Bordel tu as vu leur trogne à chacun??? Tu crois qu'ils ont une tête à rigoler si tu leur fais bouffer tes poisons?! Non, ici, c'est ou tu tranches des gorges ou tu te la fais trancher! P'tain maryah, tu sais à peine te servir d'un poignard et encore moins d'une épée !

Se relevant brusquement la Fauve se met à tourner dans la pièce. La lionne est furieuse. Elle sait ce que Maryah attend d'elle et ce rôle, elle n'en veut pas!

Non Maryah, je ne suis pas venue ici pour te tenir la main à chaque fois que tu vas faire un faux pas ! J'ai déjà donné en t'aidant une fois, merci regarde où ça m'a mené ! Tu dois filer d'ici ou tu vas nous faire occire toutes les deux !

Percevant déjà dans le regard de l'autre une objection, elle lève une main et grogne.

Non pas la peine de nier, tu le sais! D'ailleurs tu commences déjà avec tes surnoms ridicules! Généreuse ! Non mais tu te crois où??? On est pas chez les moinillons ici ! Tu veux qu'ils me tranchent le cou ou quoi ? Non Maryah, faut que tu dégages, c'est beaucoup trop dangereux, et pour toi et pour moi!

Médecin Nombre de messages : 77 Date d'inscription : 22/12/2012

Maryah est toujours docil'ment assise sur l'plumard, face à la Rousse qui en a gros sur le coeur. Longtemps qu'Maryah n'avait pas eu affaire à une remontranc'du genre ! Elle a beau êt'soumise à la femme à la tête de Lion, y a des mots qui lui font grincer des dents quand même ...

... ta place n'est pas ici Maryah ...

Elle aime bien quand elle l'appelle comme ça. Apeaucalyps' n'est que le visage de la Mort. Mais Maryah, c'est tellement plus doux ...

... c'est ainsi que tu es restée en vie ...

Certes là bas ... le fait de passer d'esclaves à catin du cap'taine, ça avait nett'ment aidé ! Aujourd'hui, elle ne voulait plus donner de son corps ; bien au contraire, elle voulait salir les autres, les démembrer, les saigner, les remplir, les vider ... com'c'qu'on lui avait fait à elle !Et com'c'qu'on l'avait obligé à faire aux Autres. Sa place était donc bien icy !

... te faire transpercer la peau ...

Combien de fois on lui avait transpercé la peau, le corps ... Des tortures interminables, inconcevables, inimaginables !

... tu sais à peine te servir d'un poignard et encore moins d'une épée ! ...

Bon ça c'était pas faux ... mais elle savait encaisser comme personne. La preuve, elle était toujours en vie, non ?

Le fauve tourne en rond comme dans une cage. Maryah ose à peine respirer. Ne pas provoquer la Gén... ah non ... la grande Pr... ah non plus ...

... chaque fois que tu vas faire un faux pas ...

ça aussi c'est fréquent, mais elle court vite hein, elle s'en sortira ... ou pas !

... pour toi et pour moi! ...

Jusque là, elle a écouté pieusement. Quand soudainement une étincelle se met à briller dans le regard de Maryah. Elle à dit toi et moi ? toi et moi ?
Maryah tombe à genou, dos courbé, tête baissée. L'émotion est trop forte. La joie la submerge. Elle prie, remercie Baphomet en secret, lui qui ne l'a jamais laissé tomber de toutes ces années, de toutes ces contrées ! Bénis soit la tête du Bouc, ce soir elle sillonnera ses poignets et ses cuisses des fines cordelettes encore en sa possession ... volées pour sûr ... comme bien d'autres de ses "acquisitions".

Servane ?, dit elle faiblement.

Servane d'accord ... je ne t'appel'rai plus la Généreuse ...'fin, pas d'vant eux. C'est icy ma place, la tienne aussi. Fauve ... J'ai pas l'intention d'partir. Tu m'as conduit jusqu'icy, 'fin le rôdeur que t'as vu à la taverne et qu'j'ai suivi jusqu'icy. J'veux donner l'restant d'ma vie à Baphomet, tant pis si c'est court. J'peux pas vivre sans LUI. Il m'a toujours entendu, il m'a toujours sout'nu. C'est lui qui m'a permis d'surviv'à tout ça. Je LUI dois tout !
Il fait partie de moi. Et y a qu'icy qu'on peut accepter mes penchants ... J'aime la Mort, tu l'sais j'ai toujours aimé la Mort. Recueillir cette dernière flamme de vie dans leur regard souffrant, peureux ou attendrissant ... J'aime ça ! Y a qu'eux pour le comprendre.
Si j'ai pas ça, j'suis pas bien. Déséquilibrée ... j'grogne comme toi. J'deviens ... folle.
Chez moi, y a des adorations qu'on n'accepte pas dans ces royaumes.
Ici oui.
Alors j'suis chez moi.
Comme toi.

L'émotion et la guidance de Baphomet lui permettraient presque de perdre cet accent, cette façon de manger la moitié des mots, avec cette langue dont elle n'a appris que souffrance.

Alors oui j'sais pas m'battre ...
T'as pas à m'sauver, LUI le fera. S'il le fait pas, tu le feras pas.
T'sais c'que tu pourrais faire pour moi et pour toi ?
T'vas m'apprendre l'art du combat !

Nombre de messages : 70 Date d'inscription : 22/12/2012

Les paroles de la jeune femme pénétrèrent la rousse bien plus qu'elle n'en laissa paraître. Se sentir chez soi, elle avait longtemps cherché aussi ce sentiment avant de décider qu'elle y renonçait complètement. Son chez soi c'était la route, la grotte peut-être mais surtout c'était ses compagnons quand elle sillonnait encore les chemins auprès d'eux. Vrai qu'elle ne sillonnait pas seule ces derniers jours mais elle avait bien du mal encore à considérer le faucheur comme un compagnon ordinaire. Non elle avait beau faire un effort, leur relation bien compliquée ne donnait pas dans le compagnonnage !

Longtemps son regard erra sur la forme agenouillée devant elle. Il y avait toujours quelque chose de touchant chez l'infidèle, quelque chose que la rousse ne parvenait pas à définir. Peut-être lui rappelait-elle quelqu'un dans sa soif inespérée de survie... Ou peut-être la fauve se faisait-elle vieille et se laissait embobiner par quelque joli discours m'enfin pour l'heure, la fatigue gagnant, elle sonna le glas de la capitulation.

Profond soupir, les épaules légèrement tombantes, elle murmura entre ses dents.

Tu m'emmerdes Maryah, profondément et inconditionnellement, tu m'emmerdes !

Lui faisant signe de se relever, elle se rassit à califourchon sur sa chaise et lasse posa à nouveau le menton sur ses bras croisés au dossier.

D'accord... je cède. T'as qu'à rester et après tout c'est ta vie pas la mienne ! Mais t'as intérêt à t'faire discrète, que j'ai pas à venir te sortir du guêpier tous les matins ! Puis d'ailleurs tu m'oublies ! Moins on s'ra tout' les deux et mieux ça vaudra pour nous. Avec tes surnoms ridicules, tu pourrais nous faire avoir des ennuis !

Si les paroles sont menaçantes, le ton est plutôt calme alors que la rousse monologue perdue dans ses pensées. Comme à son habitude, son esprit élabore déjà un plan, elle fait la seule chose en quoi elle excelle, elle gère sa troupe aussi minime soit-elle.

Bon le maître aussi tu l'évites ! L'est pas couillon, il sent anguille sous roche et j'veux pas qu'il fourre son nez où y'a pas utilité ! Devant lui, tu en dis le moins possible, et surtout plus d'mensonge ! M'est avis qu'il les sent à plein nez... Pour les aut' ben, tu t'fais ta place mais t'oublie jamais qu'même la plus aimable figure peut t'planter dans la seconde qui suit si tu fais un faux pas! Puis si t'as un malade, tu m'fais appeler discrètement ! J'te dirai quoi faire... Tu t'amuses surtout pas à soigner quelqu'un avec tes poisons hein ! Tu me les estropies pas hein... Si c'est un membre, tu m'dis quoi et j'te don'rai ce qu'il faut ! D'ailleurs je te ferai une liste pour que t'es tout sous la main et...

Par le diable, éduquer cette drôlesse au rang de docteur lui semblait surhumain ! Elle qui taisait désormais ses talents de guérisseuse devait s'obliger encore une fois à ressortir ses cadavres du placard ! Manquerait plus qu'il fasse le lien avec la guérisseuse impériale à Genève tiens !

Mon boulet... Bon sang et faut que j't'apprenne à te battre un minimum aussi t'as raison... Ouai ça aussi va falloir faire... Mouai bon tu vas te débrouiller pour te trouver des armes, quelque chose de robuste pas b'soin de fioritures. Puis j'vais aller faire un tour dans les fameuses arènes, voir si le soir y'a du monde qui y traîne. Si y'a personne comme j'le présume, tu m'rejoindras là bas après l'souper. J't'apprendrai les rudiments... mais t'auras pas intérêt à geindre ou à pleurnicher hein! J't'avertis, ça m'pompe déjà l'air alors t'as intérêt à t'tenir à carreau!

Un boulet... Elle s'était finalement liée à un boulet ...

Médecin Nombre de messages : 77 Date d'inscription : 22/12/2012

Tu m'emmerdes Maryah, profondément et inconditionnellement, tu m'emmerdes !

Léger sourire. Acceptation, résignation, soumission ...

Maryah s'était redressée, et assise sur l'plumard, com'demandé par la Fauve. Ses étranges yeux noirs étaient posés sur la chevelure flamboyante. Elle avait ce regard doux, compatissant, empli d'admiration et de soumission, cette caresse visuelle qui vous fait sentir Tout, que vous êtes le Tout, le Grand Tout.

Obéissante, fière d'avoir réussi, d'avoir été choisie, elle écoute le flot de paroles. Elle n'y prête guère attention, elle est là sans être là. La furie dégage une aura sacrée, une lumière si étincelante, contrastant tant avec l'obscurité du Lieu.

L'Orient, l'Occident ...
La Terre, la Mer ...
L'Eau le Feu ...
L'Ombre et la lumière ...

Baphomet ... l'équilibre, l'union, le seul but ! L'Unique !
Dans ce flot ravageur, il lui semble surtout entendre les sons du passé, les parfums épicés, les sueurs glacées, les peurs actées ... et cette voix lancinante qui s'élève dans les cieux plusieurs fois par jour. Ces cris, ces pleurs, ces bousculades, ces contradictions et leur lot de contrariétés.

Maryah sourit. Encore et toujours.

- Mon boulet... Bon sang et faut que j't'apprenne à te battre un minimum aussi t'as raison... Ouai ça aussi va falloir faire... Mouai bon tu vas te débrouiller pour te trouver des armes, quelque chose de robuste pas b'soin de fioritures. Puis j'vais aller faire un tour dans les fameuses arènes, voir si le soir y'a du monde qui y traîne. Si y'a personne comme j'le présume, tu m'rejoindras là bas après l'souper. J't'apprendrai les rudiments... mais t'auras pas intérêt à geindre ou à pleurnicher hein! J't'avertis, ça m'pompe déjà l'air alors t'as intérêt à t'tenir à carreau!

Maryah sourit.
La Fauve ...
Un visage pale, comme pour rappeler la lumière Blanche.
Des yeux verts, lucides, intelligents, brillants, porteurs d'espoirs et d'apaisement. De nombreuses taches de rousseurs, le Feu personnifié.
Sa chevelure faite de flammes incandescentes.
Le regard de l'Infidèle se porte sur cette cicatrice, là, sur son front, au niveau du troisième oeil ... un peu plus sur la gauche ... Qui a osé ? Qui ? Son coeur se serre, ses mains aussi. Le Fol ... elle lui arracherait le coeur de ses mains !
A moins que ... le grand Prêtre est bien aveugle ... peut être un début de cérémonie pour la Grande Prêtresse ... un signe de Baphomet, dessiné là, comme pour que tous sachent ...

Maryah revient. Lentement. L'odeur d'encens se fait plus volatile et disparait enfin. Elle est de retour dans la chambre. Le voyage est fini, tou'l'monde descend !

- T'inquiète don' pas ! Demand'et j'obéirai ... j'promets d'vant Baphomet ! J'me tiendrai à Caro ... pour sûr ... ne peut s'empêcher de se demander qui est Caro ... faut qu'elle pense à d'mander les noms d'chacun et voir les visages aussi sous les capuches. Elle peut pas les identifier qu'à leur derrière ... ça s'fait pas quand même !

Merci ! merci ! Compte sur moi ! Dès d'main c'soir, j's'rai avec mon épée aux Arènes ! ça c'est clair !

Et là voilà qui s'agenouille à nouveau au pied d'la Rousse !